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L'esprit du festival
Bienvenue au festival de Big Bands de Pertuis
Un festival dédié aux grandes formations de jazz
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Ils ont joué à Pertuis!
Programme 2025
Le lieu du festival
Horaires
Restauration

 

Informations

♦ Découvrez le programme de l'édition 2025 de notre festival.

En raison des diminutions ou suppression de certaines subventions attribuées aux actions culturelles, l'Association du Festival de Big Band de Pertuis (AFBBP) a été contrainte de supprimer deux concerts pour s'assurer d'atteindre l'équilibre financier de son festival, sans pour autant renoncer à pratiquer des tarifs par soirée, très raisonnables, rendant ce style de musique qu'est le jazz,  toujours accessible au plus grand nombre de nos fidèles spectateurs.

En conséquence, notez bien que la 26éme édition de notre festival débutera le mardi 5 août au lieu de l'habituel lundi.

 

La connexion à notre billetterie en ligne est complètement sécurisée. Les paiements sont effectués sur le site sécurisé de la billetterie Billetweb.

G=soirée gratuite, P=soirée payante.

Achats de billets

♦ L'ouverture des réservations pour les soirées gratuites et des achats de billets pour les soirées payantes est fixée au lundi 9 juin. Cette année, les soirées payantes sont réduites à trois. De sa fréquentation dépend la pérennité de ce festival et pour vous inciter à assister à deux ou trois de ces soirées, nous vous offrons la possibilité de bénéficier de 20% de réduction sur le montant global des billets des soirées choisies, dès l'achat de billets pour deux de ces soirées. (Il va de soi que la réduction de 20% s'applique également si vous assistez aux trois soirées). Avec nos trois blocs de sièges, vous trouverez, à coup sûr, des tarifs très accessibles qui vous permettront de vous faire plaisir tout en nous soutenant.

→ informations détaillées et achats de billets à partir du menu principal BILLETTERIE ↑ en haut de l'écran.

Concerts

♦ Chaque soirée comprend deux concerts. Pour les soirées gratuites, vous pourrez vous présenter au guichet du festival pour n'assister qu'à la première partie. Un billet première partie gratuite vous sera remis pour assister à ce premier concert, mais vous devrez quitter les lieux à la fin de ce premier concert vers 21h. Pour les soirées payantes, le billet représente un droit d'entrée pour les deux concerts de manière indissociable et en conséquence il n' ya pas de possbilité de n'assister qu'au premier concert sans avoir acheté un billet pour la soirée avec réservation d'une place numérotée pour le deuxième concert.

Placement

♦ Tous les concerts proposés en deuxième partie à 21h 30 sont en places assises numérotées qu'ils soient gratuits ou payants. Les soirées des mardi et mercredi sont gratuites mais il vous est conseillé de réserver vos places sur internet pour les concerts  uniquement en places  assises débutant à 21h 30 (coût de la réservation = 1€/siège). Les achats des billets pour les soirées payantes s'effectuent sur notre billetterie en ligne. Bien entendu il est toujours possible d'acheter des billets aux guichets d'entrée du festival, pendant la semaine du festival, dans la mesure où des sièges restent disponibles (informations et consignes détaillées dans le menu BILLETTERIE↑ en haut de l'écran).

Mobilité réduite

Vous êtes en fauteuil roulant, et vous êtes accompagné(e) par un conjoint ou des membres de votre famille ; nous disposons d'une zone, à proximité de la scène,  où vous pourrez être placés dans de bonnes conditions (voir le plan de salle). Pour une meilleure organisation, nous vous demandons de nous contacter par mail  et de nous communiquer votre numéro de téléphone de manière à ce que nous puissions vous contacter et organiser au mieux votre placement ainsi que ceux de vos accompagnants.  bigbandfestivalcontact@gmail.com

 

 

Programme de la 26ème édition

Bandeau sponsors1

19h30-Premier concert21h30-Deuxième concert
Mardi 05/08-"JAZZÔPRUNES" (G) Mardi 05/08-LE BIG BAND DE PERTUIS (G)
Mercredi 06/08-SOPHIE TEISSIER QUARTET (G) Mercredi 06/08-SWING BIG BAND MEMORY (G)
Jeudi 07/08-MACADAM FARMER (P) Jeudi 07/08-BVR FLAMENCO BIG BAND (P)
Vendredi 08/08-MARIE CARNAGE SEPTET (P)
Vendredi 08/08-BARCELONA BIG BAND BLUES & LADYVA (P)
Samedi 09/08-JAZZMANIAK (P)
Samedi 09/08-KEYSTONE BIG BAND - WEST SIDE STORY (P)
 L'AFBBP remercie ses fidèles partenaires pour leur indéfectible soutien.

 

L'emplacement du Festival

♦ L'accès au site du festival se fait à pied par la rue Giraud, jusqu'à l'entrée balisée de l'école primaire JM Marsily (anciennement G. Brassens)
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↑ Voir l'emplacement du Festival sur Google Maps ↑ ↑ Votre itinéraire avec Google Maps ↑
Le festival est installé dans l'enclos de la charité. Le spectateur assis en tribune fait face à la scène dont l'arrière plan est constitué par la façade de la chapelle de la Charité.Cet édifice qui date du XVIIème siècle appartenait à l'Hôpital général de la Charité de Pertuis, fondé en 1701 par les frères Pierre et Jean Giraud, bourgeois aixois. Désaffectée en 1905 puis restaurée en 1976 cette chapelle est classée monument historique en 1984. L'architecture de la nef est de style classique : l'intérieur abrite deux chapelles latérales qui laissent découvrir deux retables en bois doré, consacrés à la Vierge. La chaire à prêcher également en bois doré présente de remarquables figures sculptées.
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 Attention au stationnement en zone bleue ! : limité au mieux à 1h 30. Choisissez les parkings extérieurs gratuits (tel que le parking de la Dévalade - distance environ 700 m soit 5 minutes) pour éviter les déconvenues. En zone bleue, veillez  à afficher un disque de stationnement réglementaire !
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Plan des parkings Découvrir Pertuis

 

 

Horaires

Ouverture du festival - 303 rue Giraud: 18hFermeture des ventes de billets aux guichets: 21h15

19h30 : Début du concert de la première formation au programme de la soirée.

(Espace en placement libre-assis/debout)

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*L'espace de restauration géré par un opérateur privé, se tient dans l'espace réservé au premier concert de la soirée.

21h30 : Début du concert de la deuxième formation au programme de la soirée.

(Espace uniquement en placement assis numéroté)

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*Des buvettes sont à votre disposition dans les deux espaces.
Rappel: Les animaux de compagnie ne sont pas admis dans l'enceinte du festival.

 

 Restauration

 
  • Buvette
  • Restauration rapide sur place
 
♦ Un service de restauration, géré par un organisme privé, vous est proposé dans l'enceinte où se déroule le premier concert jusqu'à la fin de ce premier concert (20h30-21h). Des tables sont à votre disposition pour consommer les plats que vous aurez commandés auprès du restaurateur.
Les tables sont réservées aux personnes désireuses de prendre un repas auprès de notre service de restauration. Ayez l'amabilité de ne pas vous y installer pour la totalité de la durée du premier concert une fois votre repas terminé. D'autres personnes souhaiteront bénéficier de ces emplacements pour, à leur tour, se restaurer.
 
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Ambiance autour de l'espace de rafraîchissement et  restauration
 
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Liens divers
 
J3 BoutonPresse
Jazz Hot relate la 25ème Edition
Qui pour succéder aux TartOprunes?
Mardi 05/08 - 19h30 - concert gratuit
Le Big Band de Pertuis
Mardi 05/08 - 21h30 - concert gratuit (Places numérotées pour ce concert - réservation 1€)
Sophie Teissier Quartet
Mercredi 06/08 - 19h30 - concert gratuit
Swing Big Band Memory
Mercredi 06/08 - 21h30 - concert gratuit (Places numérotées pour ce concert-réservation 1€)
Macadam Farmer
Jeudi 07/08 - 19h 30 (Voir tarifs)
BVR Flamenco
Jeudi 07/08 - 21h30 - (Voir tarifs - places numérotées pour ce concert)
Marie Carnage Septet
Vendredi 08/08 - 19h30 - voir tarifs
Barcelona Big Band Blues & Ladyva
Vendredi - 08/08- 21h30 - (Voir tarifs - Places numérotées pour ce concert)
Jazzmaniak
Samedi 09/08 - 19h30 - voir tarifs
Keystone Big Band - West Side Story
Samedi 09/08 - 21h30 - ( Voir tarifs -places numérotées pour ce concert)
 
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Collection de Flyers 2010-2024
 
Bouton Flyers 01
Collection de Flyers 2000-2009

 

 

L'orchestre National Jazz du Luxembourg

 

• L'ONJL est un Big Band qui s'est présenté sur scène dans une composition qui s'écarte un peu  du schéma classique de ce type d'orchestre de jazz. En effet la formation compte parmi ses musiciens un jeune violoniste, et chose surprenante également, ne présente pas de pianiste.  Cet orchestre nous a présenté un programme composé essentiellement d'arrangements de son chef  Gast Waltzing, et  également des compositions originales du guitariste du groupe David Laborier.
 
     
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 David Laborier
 
A la direction de l'orchestre : Gast Waltzing. Musicien éclectique, professeur de trompette au Conservatoire de Luxembourg où il a fondé, en 1986, le département Jazz de l'école qu'il dirige. En 2005 il crée  le ONJL pour lequel  il continue à écrire. Il travaille également en étroite collaboration avec l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg, ce qui se ressent dans  certaines de ses compositions où la frontière entre le jazz et la symphonie devient extrêment perméable.
 
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Le jeune violoniste Jean Jacques Maillet a pu ainsi établir un pont entre l'orchestre de jazz et l'orchestre symphonique en apportant des sonorités inhabituelles dans un big band,  particulièrement au travers de l'une de ses compositions personnelles : "I was waiting for you".
 
       
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  Jean-Jacques Maillet
 
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Parmi les morceaux joués, une composition de David Laborier  issue du CD "Who is afraid of Big Bad Band" et intitulé "Happiness is" a été très appréciée du public par sa délicatesse et l'émotion que procure son écoute.

"Happiness is" de David Laborier
 

Ce duo de musiciens arrangeurs et compositeurs fut parfaitement servi par l'ensemble des musiciens de ce big band, dans lequel l'excellent batteur a pu démontrer sa fougue  dans Let's Mambo que l'on peut retrouver sur le premier CD de l'orchestre.

 
     
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Le programme comportait seulement  deux titres" Les feuilles mortes" (de Joseph Koma) et "Sing Sing Sing" de Louis Prima très connus du grand  public, pour lesquels on a pu se rendre compte de la qualité du travail de réarrangement dont ils ont fait l'objet.
 
       
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On a pu également entendre "The Jody Grind de Horace Silver", "Hard Sock Dance" (Quincy Jones), "Groovin High" (Dizzy Gillespie), "Belly Roll" et "Blip Blop" une autre composition originale de David Laborier.
 
     
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Avec le concert de mercredi soir "Django Revisited", et celui de l'ONJL,  les amateurs d'un jazz où la créativité des arrangeurs  se conjugue avec le désir de procurer un grand plaisir d'écoute,  auront eu matière à quitter ce festival,  pleinement satisfaits par les oeuvres proposées, magistralement jouées par ces deux superbes orchestres. Que la prochaine édition nous apporte autant de plaisir!

 

 

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OJNL-Fast and Furious

 

Article & photos - M.Morello - pour AFBBP (2015)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

COTTON CLUB LEGEND

   
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 Le Saint Louis Big Band - Cotton Club Legend

 

• Le Saint-Louis Big Band, formation de dix musiciens, nous a présenté un répertoire de jazz classique en référence aux grandes formations des années 1920-30 aux Etats-Unis telles que Fletcher Henderson , Duke Ellington, Cab Calloway. Cette période fut très riche en jeunes musiciens qui peu à peu devinrent célèbres : Coleman Hawkins, Louis Armstrong, Charlie Green, Joe Smith, et l'arrangeur Don Redman.

 

     
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 Jean-François Bonnel Nicolas Montier

 

Servi par de très bons musiciens parmi lesquels on a pu reconnaître Jean-François Bonnel, Nicolas Montier, Jérome Laborde, le Saint Louis Big-Band a servi de support à deux couples de danseurs et un claquettiste qui ont produit un spectacle haut en couleur, illustrant parfaitement l'esprit des années folles.

 

     
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La chanteuse Laurence jay

 

     
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Le claquettiste Jérémy Champagne   

 

Le spectateur auditeur a été transporté  lors de ce show au coeur du plus célèbre des cabarets de New York  "Le Cotton Club ".

 

     
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• Seize artistes sur scène ont réussi la fusion entre la musique et la danse accrobatique pour le plaisir des yeux et des oreilles d'un public qui fut conquis à la fois par la prestation impeccable des musiciens et par le côté spectaculaire des chorégraphies interprétées par la troupe de danseurs.

 

     
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   Les quatre danseuses et danseurs, Anna RIO, Alexandra Karsenty, Marius Gomis et Renaud Rebeschini auteurs de très belles chorégraphies

 

Le Cotton Club est un cabaret qui fut créé à Harlem en 1923. C'est le premier cabaret à avoir propulsé le Jazz en Amérique du Nord sur  fond de prohibition et de  ségrégation. Son fondateur est un gangster notoire du nom de Owen Madden qui lui donne le nom de Cotton Club alors qu'il est en prison, et un des premiers musiciens à être entré là se trouve être Fats Waller lui-même.
La principale activité de l'endroit était de présenter des filles dénudées dans des chorégraphies sensuelles, le tout sur une musique débridée. Tous les  employés sans exception étaient noirs, et par contre toute la clientèle était blanche, une élite de gens cultivés attirée par l'exotisme de la culture noire et surtout l'ambiance clandestine, car à cette époque ce sont les seuls endroits où l'on peut consommer de l'alcool sans risques d'être interpellés. Le 4 décembre 1927 la formation de Duke Ellington, joua pour la première fois dans le célèbre club de Harlem. Ce merveilleux pianiste, arrangeur et compositeur restera fidèle à ce club durant cinq ans. Le Cotton Club et l'orchestre d'Ellington ont ainsi gagné une notoriété nationale grâce à des émissions hebdomadaires sur la station de radio WHN dont certaines ont été enregistrées et publiées sur des albums.
Les émeutes raciales de Harlem en 1935 ont forcé le Cotton Club à fermer jusqu'à la fin de 1936 où il a rouvert à Broadway.
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Le "Saint Louis Big Band"

 

 

Article & photos - M.Morello - pour AFBBP (2015)
   

Swingin' Bolling

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• Claude Bolling et son Big Band nous avait fait l'honneur de venir se produire en 2006 sur la scène de notre festival. Ce célèbre pianiste compositeur, a fêté cette année ses quatre vingt cinq ans et ne souhaite plus donner de concert. Quelques musiciens de son génial Big Band ont alors décidé de se réunir pour perpétuer les compositions de leur ami et chef d'orchestre. Le Swinging’ Bolling Quintet se produit depuis la fin de l’année dernière, sur la scène prestigieuse du club parisien du Petit Journal St Michel et c'est sur la scène du festival de Big band de Pertuis qu'il sont venus raviver le souvenir de leur prestigieux maître.

 

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Pour cet hommage, l’un des piliers des formations de Claude Bolling, le saxophoniste Claude Tissendier, mêle son talent à celui de quatre autres incontournables de la sphère swing : le trompettiste Patrick Artero qui a partagé la scène avec les plus grands, Lionel Hampton ou Ray Charles, le contrebassiste titulaire du Claude Bolling Big Band, Pierre Maingourd, le compositeur batteur Vincent Cordelette, lui aussi compagnon de Claude Bolling depuis 1985 et le pianiste Philippe Milanta, grand spécialiste d’Ellington et Basie.

 

       
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 Claude Tissendier    Pierre Maingourd

 

     
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 Philippe Milanta  Vincent Cordelette  Patrick Artéro

   

Ces cinq musiciens nous ont offert 1h 30 de plaisir en puisant par ci par là dans l'immense répertoire de leur ancien chef d'orchestre, ravivant ainsi dans nos mémoires les moments inoubliables qu'ils ont pu nous faire vivre à travers le Big Band dont, la plupart d'entre eux a assuré la pérennité pendant très longtemps. Au piano, Philippe Milanta, pianiste attitré du Dukish Orchestra de Laurent Mignard a mis tout son talent, pour perpétuer le son de celui que les américains ont considéré comme un prodige du piano.

 

Programme :

Just for fun
Blue kiss from Brasil
Borsalino
Here comes the blues
Feed the cats
Dors bonhomme
Jazzomania
Duke on my mid
Take a break
Les brigades du Tigre
For jammers only
Stay cool

 

Et pour prolonger le plaisir:

Jazzomania Duke on my mind
 
Article & photos - M.Morello - pour AFBBP (2015)
 
   
   

Article Jazz Hot paru dans la rubrique sur la route des festivals :

http://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=1618901

site jazz hot

 

 

Pertuis, Vaucluse

Festival de Big Band de Pertuis, 3 au 8 août 2015

Dans l’Enclos de la Charité, aujourd’hui Lycée Georges Brassens, distribué entre deux cours très IIIe République où trône la devise nationale, se déroulait la 17e édition de ce festival hors norme puisque le cœur de la programmation est constitué de grandes formations de jazz. Pari au départ un peu fou sur le plan du budget, de la logistique et de la programmation, il a tenu au soutien des acteurs locaux dont la municipalité, au public, à la passion et à l’imagination de Léandre Grau – et de son équipe – lui-même directeur du festival et du Big Band de Pertuis, de donner corps à cette entreprise.
Ils ont réussi au-delà de toute espérance. Nous vous en rendons compte depuis sa naissance, et encore une fois cette année, la réussite a été au rendez-vous, tant sur le plan de la programmation, que sur celui de la fréquentation, avec un public toujours présent (le plein pour les trois soirées gratuites aussi bien que des trois payantes), et une adhésion populaire au volet artistique, sans aucune prétention ni mondanité, avec cette curiosité simple et, d’année en année, plus savante, qui marque plus encore la véritable réussite de ce festival. Enfin, en liant la transmission du jazz, par l’enseignement et la scène, au festival, Léandre Grau et son équipe ont créé sur place les conditions pour que de jeunes talents apparaissent au contact de ces grandes machines bien huilées que sont les big bands, peuplés de musiciens d’expérience, et que le public soit concerné, localement et familialement, par le festival. Une démarche exemplaire et la météo était cette année, comme souvent ici, à l’unisson.
Le parrain facétieux du festival, le grand Gérard Badini, ne tarit pas d’éloges sincères, ne manque aucune édition, et les musiciens invités ont appris à connaître et respecter ce travail d’une grande honnêteté (c’est principalement du jazz et des big bands, et la soirée salsa du jeudi est indiquée comme telle), dont les résultats sont souvent magiques pour la relation entre jazz et public. Enfin, la technique, scène, son et lumières, est au diapason, et les conditions d’écoute comme de spectacle sont excellentes.

En dehors d’une master-class qui expose les fruits de son travail sur les terrasses de Pertuis vers 18h, le déroulé des soirées alterne une première partie dans la première cour (19h30), avec une petite ou moyenne formation et une seconde partie dans la cour de la grande scène des big bands (21h30).

La première partie du premier soir fut particulièrement épicée cette année avec Tartôprunes, la formation locale, émanation partielle du conservatoire et du big band de Pertuis qui a inauguré de manière festive entre fanfare new-orleans, parodie, funk et jazz cette belle semaine de jazz. Arnaud Farcy (as), Romain Morello (tb), Ezequiel Celada (ts) ont été brillants dans cet ensemble costumé et très ludique, d’un bon niveau musical. Un dessert en introduction, goûté du public qui en a redemandé.

Big Band de Pertuis/Dir. Léandre Grau et Alice Martinez © Ellen Bertet

Suivait le Big Band de Pertuis dirigé par Léandre Grau, introduit avec le sourire de Gérard Badini, pour un répertoire très enlevé faisant appel aux mânes de Count Basie et de ses arrangeurs pour l’esthétique, dont Sam Nestico et Quincy Jones, mais aussi du regretté Yvan Jullien disparu en 2015 («Blues in the Night»), voire à «Daahoud» marqué par Clifford Brown et Max Roach, ou «Softly as in a Morning Sunrise», Chick Corea et son «Crystal Silence»,  et bien sûr les standards «Come Rain or Come Shine», «A Tisket A Tasket» immortalisé par Ella Fitzgerald, etc., un répertoire brillamment restitué qui a conquis le public et qui a été mis en valeur par de remarquables solistes, les «anciens» Lionel Aymes (tp) ou Yves Ravoux (p) ou les «modernes» comme Christophe Allemand (ts), Romain Morello (tb) et une remarquable chanteuse, Alice Martinez, qui a donné parmi les meilleurs moments de la soirée, possédant le drive, la présence et l’expression nécessaires à l’authenticité de cette musique.

Le lendemain, Martine Kamoun (voc) en quintet a proposé sa relecture de beaux standards («Along Came Betty»,  «You Go to My Head») voire de belles compositions d’Hank Mobley ou Freddie Hubbard («Up-Jumped Spring»), agrémenté de quelques originaux (paroles) et ponctué par un «That’s All», etc. Brillamment secondée par un Gérard Murphy (as) toujours aussi lyrique, un trésor bien caché en Provence, et un excellent Sébastien Germain (p, «That’s All»), Alain Couffignal (dm) très à l’écoute de la musique, la chanteuse a offert un très bon moment de jazz. Elle n’est pas virtuose mais possède la connaissance intime de ce type de jazz.

La seconde partie de soirée nous a proposé une autre grande formation régionale, le Garden Swing Big Band de Gardanne, dirigé par Gérard Moretti, qui témoigne que le big band de jazz fut, dans la tradition américaine, le support à la grande variété américaine de qualité, comme Frank Sinatra, Bing Crosby… une cohorte de belles voix jazzy nous le rappellent, mais aussi latines, soul et rhythm and blues. Une chanteuse et deux chanteurs, offraient d’ailleurs l’illustration de ces répertoires avec des voix appartenant plus à ces registres de la grande variété jazzy (Katy Grassi et Fred Mendelson) ou blues-soul-rhythm & blues (Jean Gomez). Les ensembles possèdent un vrai punch, une brillance, ce qui étaient la marque de ces grands big bands. Marcel Baux (tb) a pris pas mal de bons chorus. De «Love for Sale» à «Mack the Knife» en passant par Charles Trenet et «La Mer», les Beatles, version crooner, le rhythm and blues ou  Freddie Mercury, le public a apprécié le voyage.

Le 5 août, retour aux sources avec les Tontons Zwingueurs pour un relecture de la thématique néo-orléanaise, sans prétention, avec un petit sourire même comme celui du banjoïste et chanteur Jack Berbiguier interprétant «Menilmontant» à la néo-orléanaise. Pas de surprise dans le répertoire avec «On the Sunny Side of the Street», «Careless Love», «Do You Know What It Means…», «It Don’t Mean a Thing», «Petite Fleur», «I Found a New Baby», etc., mais le jazz est une musique de mémoire, et contrairement à ce que certains pensent, on vient parfois y trouver ses racines, même pour le public. Et ce répertoire appartient aux racines du public de jazz en France.

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Pour la découverte, il suffisait de passer d’une cour à l’autre, ce soir-là, pour écouter l’orchestre de Romain Thivolle (arr, dir) et Loïs Cœurdeuil (g) «Django Revisited», dédié comme son nom l’indique à la musique de Django Reinhardt, relue par ces deux jeunes musiciens.
La découverte du festival méritait le détour, car il n’y a aucune faiblesse ou servilité dans cette relecture. Les arrangements combinent avec intelligence un répertoire bien choisi («Féérie», «When Day Is Done», «Tears», «Troublant Boléro», «Nuages» (joué sans guitare) avec un chorus de trombone de Romain Morello, «Mélodie au crépuscule», «Minor Swing», «Belleville», etc.) avec de belles introductions, originales, des assemblages sonores inédits et pourtant dans l’ensemble une belle fidélité à l’original, car ces mêmes arrangements n’hésitent pas à évoquer parfois les sources et le son d'époque. Simplement, bravo! Il n’y avait rien de facile dans ce projet, et quand de plus, un jeune musicien, un guitariste, propose, avec une réelle virtuosité pas du tout ostentatoire ni démonstrative, le complément de musicalité sur l’instrument-même (à peine décalé, une demi-caisse) du divin Manouche, il y a de quoi perdre le contrôle de son enthousiasme, ce que fit avec sensibilité un public très attentif et connaisseur qui comprit que cette soirée serait la plus originale du festival. L’orchestre, jeune dans l’ensemble, a fait preuve de maestria dans une exécution parfois complexe, et bien entendu le soliste Lois Cœurdeuil s’est taillé, sans excès, la part de Django, qui reste objectivement grande pour ce programme. L’orchestre a eu du mal à se séparer du public. La musique de Django reste populaire au meilleur sens du terme, et méritait cette relecture; on espère que le projet n’est pas éphémère. Ce qui immortalise les big bands, c'est aussi la durée de vie d 'un orchestre et d'un répertoire.

Le jeudi était le jour de la salsa, une soirée très prisée à Pertuis, et celle de la pizza marseillaise pour votre serviteur, la meilleure du monde avec celle de Naples.

Retour le vendredi à Pertuis, pour une entrée en matière très arrangée par un orfèvre en la matière, Stan Laferrière et ses Dirty Airman. Ce soir-là, Stan proposa un retour aux sources très pédagogique et toujours brillamment orchestré, depuis Scott Joplin et («The Entertainer», «Maple Leaf Rag», mais aussi King Oliver et Louis Armstrong («Tiger Rag», «St. James Infirmary»), Jelly Roll Morton («Wolverine Blues»), Sidney Bechet («Muskrat Ramble»), Duke Ellington («The Mooche»), enfin un programme néo-orléanais en diable («Royal Garden Blues») et un clin d’œil à Louis en rappel («What a Wonderful World»). Notons en invités, l’excellente Deborah Tropez au washboard («Washboard Wiggles»), et le magnifique Nicolas Montier venu en copain nous gratifier sur son ténor de beaux chorus dans la veine de Coleman Hawkins.

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Sur la grande scène, un peu plus tard, on retrouva le ténor et ses somptueux chorus («Some of these Days», etc.), au sein du Saint Louis Big Band, dans un spectacle intitulé «Cotton Club Legend», une sorte de revue musicale dans la tradition, présentée par Gérard Gervois (tu), où Nicolas Montier (ts, cl) fit l’offrande de son énorme talent, où le savant Jean-François Bonnel, s’autorisa trop rarement un chorus suave dans la veine des pères fondateurs (Hodges-Smith-Carter) et où Thierry Ollé (p) fit preuve de sa virtuosité. Laurence Jay illustra la chanteuse de jazz de l’époque avec un bon jeu de scène.
La musique fait appel aux arrangements de Fletcher Henderson, Duke Ellington, mais ne dédaigne pas quelques écarts comme un «West End Blues» de haute volée de Nicolas Gardel, avec la reprise de la fameuse introduction de Louis Armstrong, ou un «As Time Goes By» bien senti par Laurence Jay et Thierry Ollé. Les Funky Swing Dancers, quatre excellents danseurs avec des chorégraphies bien réglées, sobres et en tenues recherchées (Claude Gomis, Anna Rio, Maka TheMonkey, Alexandra Karsenty, chorégrahie en solo curieusement de dos sur «The Mooche») et un claquettiste (Jeremy Champagne, brillant, sauf pour le costume pas dans l'esprit d'une revue) ont enrichi la soirée, le public s’invitant même devant la scène pour un rappel dansé par tous, public et artistes mêlés. Le festival était à son moment de communion le plus hot!

La dernière soirée nous proposa en préambule à 19h30 un all stars des héritiers de Claude Bolling jouant sa musique dans toutes ses dimensions, jazziques et cinématogrphiques, avec Patrick Artero, Claude Tissendier, Philippe Milanta, Pierre Maingourd, Vincent Cordelette. La perfection, la cohésion et un brin de fantaisie (Milanta excellent) ont fait de ce concert un grand moment autour des compositions de Claude Bolling («Here Comes the Blues», «Borsalino», «Just for Fun», «Feed the Cats», «Jazzomania», «Duke on My Mind», «Take a Break», «Valentin», «For Jammers Only»…). Claude Tissendier évoqua avec sa naturelle modestie et son talent savant le grand Benny Carter, et Vincent Cordelette confirme son excellence. Ces musiciens, le haut du pavé du jazz en France, sont aussi des modestes malgré de grandes carrières. Ils sont jazz. La perfection de leur art mérite toute notre admiration.

Le dernier concert de cette édition permit de découvrir un excellent big band, l’Orchestre National de Jazz du Luxembourg dirigé par Gast Waltzing, directeur plein d’humour (autodérision parfois sur le Luxembourg, d’où peut-être le titre ONJL) et de dynamisme, un excellent professionnel de la musique, arrangeur, qui a côtoyé beaucoup de grands artistes, de toutes les univers de la musique, et continue une belle carrière d’écriture. En venant dans ce festival si bien défini, avec cette formation consacrée au jazz, il a savamment respecté le public, proposant un programme de «classiques» (Sam Nestico, Quincy Jones…) mais en l’invitant à découvrir par ailleurs un travail de création de cet orchestre qui ne manque pas de qualité pour les compositions (comme pour les arrangements et l’exécution) où David Askani se tailla la part du lion des chorus de saxophone, avec le guitariste David Laborier, futur leader de l’ONJL et bon compositeur, et un jeune violoniste prometteur, Jean-Jacques Mailliet. Gast Waltzing en leader très remuant de l’orchestre proposa au pays de Prévert et Kosma «Les Feuilles mortes» mais aussi Horace Silver et quelques originaux vinrent parachever une bonne prestation où s’illustra en particulier un très bon Niels Engel (dm), qui souleva la foule pour le rappel avec un somptueux chorus de batterie dans la grande tradition des drummers de big band, les Chick Webb, Louie Bellson, Gene Krupa, etc. Et Niels Engel le fit avec le sourire, comme dans la tradition! Le public en redemanda comme il l’a fait tout au long de ce 17e Festival, pour manifester son adhésion.

C’était la belle conclusion d’une très bonne édition du Festival de Big Band de Pertuis, et l’adjointe à la Culture travaille d’ores et déjà sur la prochaine édition avec Léandre Grau et son équipe, donnant le sentiment qu’au-delà de la Durance, à Pertuis, tout est simple et naturel, humain en un mot: le contact avec les musiciens, l'accueil des journalistes et des photographes, l’organisation, avec ce sentiment que le temps s’est d’une manière arrêté sur l’époque où le jazz brillait en France de son enthousiasme et de ses amateurs-savants. Un rayon de soleil dans l’univers assombri des festivals, si «professionnels» mais de moins en moins jazz, par l'esprit et le contenu.

Yves Sportis
Photos Ellen Bertet et Marcel Morello,
by courtesy of Festival de Big Band de Pertuis

Le détail des formations

3/8 Tartôprunes
Valentin Halin (tp), Romain Morello (tb, arr), Arnaud Farcy (as), Ezequiel Celada (ts), Valentine Maumy (voc), Caroline Such (clav), Clément Serre (g), Philippe  Ruffin (g), Alexandre Chagvardieff (b), Maxime Briard (dm)
3/8 Big Band de Pertuis
tp: Yves Douste, Lionel Aymes, Nicolas Sanchez, Roger Arnaldi, Valentin Halin
tb: Yves Martin, Loni Martin, Romain Morello, Jean-Pierre Ingoglia (+fh), Bernard Jaubert (btb)
sax: Christophe Allemand (ts, fl), Arnaud Farcy (as), Yvan Combeau (ts, fl), Clément Baudier (ts, fl), Laurence Arnaldi (as), Jérémy Laures (bar)
p: Yves Ravoux
b: Bruno Roumertan
g: Gérard Grelet
dm: Maxime Briard
dir: Léandre Grau

4/8 Martine Kamoun (voc) Quintet, Gérard Murphy (as), Sébastien Germain (p), Yann Kamoun (b) , Alain Couffignal (dm)
4/8 Garden Swing Big Band:
tp: Georges Cavaliere, Yves Meffre, René Perinelli (+1 non identifié)
tb: Marcel Baux, Lucien Deleuil, Jo Huard, Daniel Sola
sax: Gaëlle Lelamer, Jean-François Osmont,  Jean-Claude Ferrero, Jérémie Laures
g: Marcel Clarac
b: Loïc Filibert
p: Julien Sabdes
dm: Pierre Bedouk
voc: Katy Grassi, Fred Mendelson, Jean Gomez
dir: Gérard Moretti

5/8 Les Tontons Zwingueurs
Eric Serra (tb), Martial Reverdy (cl), Jack Berbiguier (bj), Daniel Beltramo (tu), Joannès Kotchian (wb)
5/8 Django Revisited Big Band
dir, comp, arr: Romain Thivolle
g soliste: Lois Cœurdeuil
sax: Gérard Murphy (as, cl), Julian Broudin (as), Jean-François Roux (ts), Pascal Aignan (ts), Yannick Destree (bar), Florent Py (fl)
tp: Thierry Amiot, Gabriel Charrier, José Caparros, Fabrice Lecomte   
tb: Romain Morello, Michael Steinman, Igor Nasonov, Jean-Philippe Langlois
p, clav: Franck Pantin
cb-eb : Serge Arese
dm: Philippe Jardin
perc: Sébastien Lhermitte

7/8 Dirty Airman
Stan Laférrière  (dir, arr, p), Mathieu Haage ( tp), Benjamin Belloir ( tp), Cyril Dubilé ( tb), David Fettmann ( as),  Christophe Allemand (ts), Anthony Caillet (soubassophone), Xavier Sauze ( dm), Deborah Tropez(wb)
7/8 Cotton Club Legend-St-Louis Big Band
tp: Nicolas Gardel, Michel Lassalle

tb: Jerôme Laborde
-
sax-cl: Jean-François Bonnel (as, cl), David Cayrou (as, cl, arr, dir), Nicolas Montier (ts, cl)
p: Thierry Ollé
bj: Patrick Vivien
tu: Gérard Gervois
dm: Benoît Aupretre Delageneste
voc: Laurence Jay
Funky Swing Dancers: Anna Rio , Alexandra Karsen ty, Claude Gomis, Maka TheMonkey

8/8 Swingin’ Bolling
Claude Tissendier (as), Patrick Artero (tp) , Philippe Milanta (p), Pierre Maingourd (b), Vincent Cordelette (dm)
8/8 Orchestre National de Jazz du Luxembourg
tp: Antoine Colin, Georges Soyka, Gilles Burgund
tb: Serguei Khmielevskoi, Claude Origer, Patrick Wilhelm, Manu Stoffels (btb)
sax: Pierre Cocq-Amman (
as), Kristina Brodersen ( as), David Askani (ts), Sebastian Berger (ts), François Breger (bar)-
g, comp: David Laborier-
eb: Romain Heck
dm: Niels Engel
vln:
Jean-Jacques Mailliet
dir, comp, arr: Gast Waltzing


© Jazz Hot n° 673, automne 2015


 

 

 

   

Dirty Airmen

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• Les musiciens adorent "revisiter" les oeuvres de leurs prédécesseurs et lorsqu'on a acquis une grande expérience d'un style de musique comme cela est le cas pour Stan Laférrière, on a sans doute une très grande envie d'y imprimer sa touche personnelle. Il est vrai que de nombreuses oeuvres du début du jazz n'ont pas pu être enregistrées (la technique n'existait pas) ou, un peu plus tard, elles ont été enregistrées, mais  la qualité  que l'on connaît aujourd'hui n'existait pas non plus. 01SLaferriere

 

150807-SLAFERRIERE11 Stan Laferrière nous a donc invité à nous replonger aux origines du jazz, avec une évocation du  Ragtime apparu aux Etats-Unis vers 1895, lorsque les rythmes venus d'Afrique furent incorporés dans les Cakewalks, Coon Songs (chansons chantées par les Blancs pour imiter les Noirs). Le concert a donc débuté avec  "The Entertainer", composition la plus célèbre  du pianiste  Scott Joplin, publiée en 1902 et que tout le monde a eu l'occasion d'entendre, car cette musique a souvent accompagné les films muets du début du 20ème siècle.

 

   
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  Dirty Airmen Octet

 

 

Stan Laférrière s'est voulu très didactique en revisitant ces morceaux d'anthologie, et a enchaîné un deuxième succès de Scott Jopling avec "Mapple leaf Rag" enregistrement sur piano à rouleaux perforés (Pianola) retrouvé par hasard. Nous avons ensuite pu entendre "Jazz me blues" de Original Dixieland Jass Band (1921)  un quintet américain formé de musiciens Blancs mené par le cornettiste Nick La Rocca. Ce fut  la première formation à enregistrer, en 1917, un disque de jazz.

 

Scott Joplin -The Intertainer Jelly Roll Morton - Volveryne Blues

 

 

Comment, maintenant ne pas évoquer Jelly Roll Morton, (avec "Volveryne Blues)"qui sur ses cartes de visite, faisait imprimer  « Inventor of Jazz » (« inventeur du jazz »), « Originator of Stomp and Swing » (« créateur du stomp et du swing »), « World's Greatest Hot Tune Writer » (« le plus grand auteur de morceaux hot au monde »). Plus de soixante ans après sa mort, bon nombre de critiques pensent désormais qu'il n'avait peut-être pas tort.

 

 

       
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Ce groupe de huit musiciens, nous a offert un très beau retour aux sources du jazz, il nous a également donné l'occasion de retrouver un instrument apparu à la Nouvelle Orléans (la Washboard) en invitant Déborah Tropez à venir nous interpréter "Washboard Wiggles"

 

     
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Le concert s'est poursuivi avec "Muskrat Rumble" (composition de Kid Ory in 1926), The Mooche"  (D. Ellington)"Royal garden Blues" (blues  composé par Clarence Williams and Spencer Williams en 1919. et popularisé par l'orchestre Original Dixieland Jazz Band), et s'est terminé avec une évocation de  Louis Armstrong avec "What a wonderfull world" (Quel monde merveilleux que le jazz, bien sûr).

 

 

Article & photos - M.Morello - pour AFBBP (2015)
Festival 2025 de Big Bands de Pertuis, 5 soirées, 10 concerts dont 4 gratuits, le jazz sous toutes ses formes: Blues, Funk, New Orleans, Salsa, Swing etc....................